

Les buffers de compétence
pour sortir du dilemme entre compétence et compétitivité



Faire monter les compétences pour transformer l'entreprise en DDAE : Demand Driven Adaptive Enterprise

Extrait de l’Appendix A
p. 185, Demand Driven Adaptive Enterprise (Ptak and Smith, Industrial Press, 2018)
Version actualisée de l’Appendix C
p. 273, Adaptive Sales and Operations Planning (Ptak and Smith, Demand Driven Press, 2022)

Le modèle de compétence piloté par la demande DDSM Demand Driven Skills Model
La protection des flux d’entreprises en compétition dans un monde VUCA (Volatile, Incertain, Complexe, Ambigu) grâce à des buffers de stock, délai et capacité, a été largement décrite. Qu’en est-il des compétences des femmes et des hommes nécessaires à la mise en oeuvre, au soutien et à la maintenance du modèle opératoire piloté par la demande Demand Driven Operating Model (DDOM) ?
Trop d'entreprises sont confrontées à des ruptures de flux causées par le manque de compétences à des moments critiques. Si ces compétences font régulièrement défaut et si les solutions alternatives sont fastidieuses à mettre en place, ces manques constituent des goulets d’étranglement qui font obstacle à la profitabilité, au développement et à la capacité d’innovation de l’entreprise.
Si c’est au niveau stratégique que se prennent les décisions de recruter ou de financer de la formation afin d’anticiper les ralentissements du flux dus à une compétence manquante, c'est au niveau tactique que les boucles de retour d’information permettent d’assurer leur mise en place. Une approche visuelle similaire à celle des autres buffers permet de juger des priorités. L'évaluation des progrès pour manager le changement se fait avec un buffer de compétence global pour l'entreprise.
En combinaison avec le DDOM, le DDSM illustre les investissements nécessaires pour protéger les flux dans le système complexe de départements et d’ateliers de l'entreprise (Fig.1).
Le 4ème type de buffer, le buffer de compétence, combiné avec les autres types de buffer du DDOM permet de visualiser où se situent les priorités pour ce qui est d'acquérir et de conserver les ressources en compétences essentielles.

Fig.1 : DDSM associé à un DDOM contenant un Drum Buffer Rope, pendant les formations DDI
Le symbole du buffer de compétence
Il s’agit d’une tête vue de profil, de couleur rouge, jaune ou verte, tournée vers la gauche en l’absence de formation en cours, ou vers la droite dans le cas contraire, qui contient un chiffre entre 1,0 et 4,0.
Rouge signifie un risque à court terme pour le flux parce qu'n.e seul.e employé.e peut exercer 100% de la compétence. Jaune signale un risque potentiel en cas de variabilité. Vert indique que tout va bien.
C’est la première étape pour visualiser quelles compétences manquantes sont à acquérir dans quel département. Ensuite, quand l’entreprise a progressé dans la protection des flux, les couleurs servent à repérer la disponibilité de formateurs internes pour enseigner les innovations favorisant le flux dans chacun des processus clefs de l’entreprise.

La matrice des poly compétences
Les chiffres inscrits dans les têtes colorées proviennent d’un calcul simple basé sur la matrice des compétences (Fig.2). Ils indiquent le niveau de compétence de chaque employé.e dans telle ou telle fonction. Toutes les fonctions sont listées de façon à englober tous les processus de l’entreprise.

Fig.2 : Les 4 niveaux de compétence de la matrice des compétences
Les exigences de chaque niveau doivent être adaptées avec l’activité et la maturité de l’entreprise.
Le chiffre inscrit sur le symbole du buffer de compétence est calculé à partir du nombre de cases vertes. Il permet d’indiquer le niveau de compétence moyen du personnel dans un groupe de compétences, une fonction donnée ou dans un département en particulier.
De même que pour tous les buffers pilotés par la demande, on tient d’abord compte de la couleur puis du chiffre le plus faible pour décider des priorités stratégiques concernant le plan de formation et de gestion des compétences.

Fig.3 : DDSM de promotion de l’innovation : calcul pour deux départements de la Fig.1 avant les formations DDI
Project launched in March 2019 in Oregon, in the western United States,
following the DDSM conference at DDWorld in Frankfurt in October 2018
Progress as of August 2024:
Témoignage : "Nous suivons les progrès de notre DDSM lors d'une réunion mensuelle avec les superviseurs de production.
Cette année, nous avons de nouveaux équipements avec plusieurs nouveaux opérateurs et un superviseur. Le DDSM nous aide à identifier les domaines sur lesquels nous devons concentrer nos efforts de formation. Les progrès sont parfois lents, mais la visibilité offerte par les Skills Buffer est importante pour nous. Je suis content d'avoir mis en place cet modèle".
Craig JOLLY Directeur de production



Projet lancé après un atelier DDSM en avril 2019, à Minneapolis USA
par John MELBYE affiliés du Demand Driven Institute,
par Juan Camilo TRUJILLO CEO de WA solutions
Mise en place d'un DDSM par l'équipe de WA solutions,
pour l'ensemble du personnel de WA solutions, on line, entre fin 2019 et 2021.



Juan Camilo TRUJILLO
CEO of WA solutions
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DDWorld 2024
Juan, Caroline, John
Projet lancé après une formation AEF (Adaptive Enterprise Foundation) à
l’école Centrale de Lyon lors du congrès FAPICS – DD World de juillet 2017
Mise en place d'une DDSM dans tous les ateliers Ingelec de Casablanca.

Projet lancé dans l'usine de Mitry en février 2022 avec 2 ateliers DDSM pour 14 managers.
Il a été poursuivi en octobre 2024 avec 5 managers de Mitry et 1 du groupe AL.

Demand Driven Skills Model
Groupe 1 Air Liquide Mitry
Février 2022

Demand Driven Skills Model
Groupe 2 Air Liquide Mitry
Mai 2022

Demand Driven Skills Model
Groupe 3 Air Liquide Mitry
Octobre 2024 à janvier 2025


Pod cast du dirigeant de YELHOW
Le flux de compétence facteur clé d’une croissance pérenne de l’entreprise
Dans ce nouvel épisode des VISCONTI TALKS, Caroline MONDON, partner coach chez VISCONTI, reçoit Baptiste GENDRON, fondateur et dirigeant de la société Yelhow, éditeur de logiciels qui propose des applications mobiles et web sur étagère pour les femmes et les hommes de terrain de l’industrie, afin de les aider dans leur quotidien. Baptiste GENDRON est ingénieur de formation, sérial entrepreneur depuis 15 ans dans l’industrie ou il a notamment conçu et développé la solution de tests et essais du dernier avion d’Airbus l’A350 ou encore développé des systèmes d’hypervision 4D pour les centres de commande spatiaux. Il nous explique comment avec YELHOW, il contribue à rendre les entreprises plus performantes et résilientes en mettant en adéquation leur savoir faire et leurs ressources humaines avec leur stratégie de développement, grâce à un traitement en temps réel des informations du terrain pour avoir les bonnes personnes bien formées, au bon endroit et au bon moment.